Sacrifice
Vidéo non coupée de la mise à mort d'un mouton, au premier jour de l'Aid-el-Kebir dans la médina de Tanger.
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Comment faire accepter par un territoire l’implantation d’un centre de stockage de déchets nucléaires ? En lui promettant des millions, bien évidemment. L’Andra, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’a bien compris, et l’a même fait inscrire dans la loi de 2006 sur la programmation de gestion des déchets nucléaires. Celle-ci définit la création de Groupements d’Intérêt Public (GIP) dans les deux départements concernés, la Meuse et la Haute-Marne, via un « fonds d’accompagnement économique » abondé par les producteurs de déchets, Areva, EDF et le CEA. Restauration d’églises, construction de réseaux d’assainissement, salles communales, aides aux entreprises locales pour acheter du matériel, etc. Les deux GIP financent des dizaines de projets à hauteur de 30 millions d’euros annuels chacun. Les maires en profitent pour développer leur commune. La carotte est si attrayante que la Haute-Marne, où ne sont installés pour le moment que quelques bâtiments techniques de l’Andra, se bat pour faire un peu plus partie de la future poubelle nucléaire. En 2012, son président, Bruno Sido, a ainsi réclamé que la descenderie qui mènera jusqu’au lieu de stockage, à 500 mètres sous la terre meusienne, parte de son département. Le lobby nucléaire, prêt à tout pour se débarrasser de ces encombrants déchets, a donc accepté cet arrangement « avant tout politique », confirme l’Andra. Si le projet se monte, il est d’ores et déjà acté que la Haute-Marne percevra 40% de ces fonds, et la Meuse 60%.