Alors que le Parlement entérine la création d'une gigantesque poubelle nucléaire dans le sous-sol de la Meuse, les opposants renforcent leur lutte et s'ancrent sur le terrain.
« Je rêve d’un peuple qui commencerait par brûler les clôtures et laisserait croître les forêts ». Dans la Meuse, à proximité de Bure, le vœu du philosophe Henry David Thoreau commence à prendre racine. Depuis le dimanche 19 juin, plusieurs dizaines d’opposants à la poubelle nucléaire Cigéo (Centre industriel de stockage géologique) occupent le bois Lejuc en lisière du village de Mandres-en-Barrois. Ils construisent des cabanes, des barricades et font pousser des potagers. Sous la canopée des grands charmes, la vie collective s’organise. Avec de grands repas conviviaux, des concerts punks, des projections de film en plein air, des AG de lutte sous les étoiles.