utopie

Fourier, l'utopiste passionné

Philosophe, penseur, rêveur, utopiste, socialiste, réaliste, on ne sait trop comment présenter Charles Fourier, qui publie au début du XIXe siècle une théorie de l’Attraction universelle. Lui se considère plutôt comme un inventeur qui a imaginé ce que pouvait être un monde où l’organisation sociale se base sur la pleine expression des passions et les principes de l’association. Il ouvre la voie du travail attrayant avec ses séries passionnées, la courte durée des séances, l’absence de contrainte. Fourier critique le monde civilisé et s’étonne que la pauvreté puisse naître de l’abondance même. Ce qu’il propose à l’humanité, c’est la clé d’accès à l’Harmonie universelle.« Qu’est-ce que l’utopie ? C’est le rêve du bien sans moyen d’exécution, sans méthode efficace. » Ces mots ont paradoxalement été écrits par Charles Fourier, considéré comme l’un des plus importants représentants du socialisme utopique. Si ce n’est peut-être l’évocation des phalanstères, son nom n’a guère laissé de traces dans l’imaginaire collectif. Charles Fourier ne se considère donc pas comme un utopiste, mais comme l’inventeur de « l’attraction passionnée » et du « mécanisme sociétaire ». Il expose les bases de sa théorie dans un ouvrage imprimé en 1808, dans lequel il compare son invention à la découverte par Newton des lois du « mouvement matériel ». Avec son étude des passions, Fourier pense avoir deviné celles du « mouvement social », qui doivent, par étapes successives, nous conduire du chaos à l’Harmonie universelle.

Marinaleda : la transmission d'une utopie

marina1.jpgPetit village andalou de 2.770 habitants, Marinaleda tente depuis 35 ans de maintenir un système politique, social et économique qui place l’intérêt de ses citoyens au cœur des décisions. Tout l’enjeu pour le village aujourd’hui est de savoir si les anciens arriveront à transmettre cette utopie à la nouvelle génération de Marinalediens qui n’a pas connu d’autre modèle que celui-ci.