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« Il faut conscientiser les gens sur la nécessité de préserver les forêts »

Gestionnaire forestier indépendant et titulaire d'une thèse en écologie, Gaëtan du Bus est à l'initiative du Réseau Alternatives forestières, dont il est désormais administrateur. Cette association, créée en 2008, s'est donné comme objectif de promouvoir une sylviculture écologiquement et socialement solidaire.

 

Depuis deux cents ans, la superficie des forêts françaises a considérablement augmenté. Comment ces nouvelles forêts se sont-elles constituées ?

Depuis le Moyen-Âge et jusqu’au XIXe siècle, la superficie forestière a d’abord beaucoup diminué, passant de près de 30 % du territoire à environ 10 % en 1850. Malgré des textes pour protéger la forêt, notamment l’ordonnance de Colbert en 1669 qui visait à garantir l’approvisionnement en bois pour les besoins seigneuriaux et militaires, la pression sur les forêts était considérable. Le bois était la première source d’énergie et de construction et la forte densité de population dans les milieux ruraux nécessitait des besoins de chauffage importants. Puis l’industrie naissante des forges, verreries et tanneries a aussi eu besoin de bois et de charbon de bois comme source d’énergie.

Labels forestiers : un bizness durable

Environ 10 % des forêts mondiales sont certifiées, principalement par FSC ou PEFC. Ces deux labels sont censés garantir que le bois ou ses produits dérivés proviennent de forêts gérées de manière durable et responsable. Ces certifications sont nées d’un compromis entre les industriels et des ONG, mais sur le terrain, la balance penche plus du côté du commerce que de la préservation des forêts.

Biocoop à l’épreuve du business

Face à la popularisation du bio et à la concurrence des grandes surfaces traditionnelles, la célèbre enseigne oscille entre la tentation d’adopter certaines pratiques commerciales de la grande distribution et l’envie de conserver son âme militante. En fonction des magasins, de leur histoire et de leur gérance, la balance penche d'un côté ou de l'autre.

Agriculture bio : l'éthique sans le label

Chez Plum’Laine, une ferme en Côte d’Or, Marie et Didier élèvent poulets de chair, agneaux, chèvres, lapins et poules pondeuses. Avec le souci constant du bien-être de leurs bêtes et la volonté de ne pas nuire à l’environnement, ils ont pourtant choisi de ne pas adhérer au label bio.