écologie

Les toilettes sèches sortent du trou

De la cabine au fond du jardin au projet de récupération des urines à grande échelle, les toilettes sèches sont une solution à l’épuisement de notre système d’assainissement basé sur le tout-à-l’égout. Au lieu de polluer, nos déjections pourraient être recyclées pour nous apporter une précieuse source de fertilisants.

Collecter l’urine et les matières fécales humaines pour les transformer en engrais, c’est la révolution annoncée des toilettes sèches. « Les urines sont riches en azote et en phosphore tandis que les fèces le sont en matières organiques, qui permettent au sol de se structurer. Il n’y a pas de pertinence à les diluer dans une chasse d’eau alors qu’ils ont une valeur agronomique intéressante », explique Florent Brun de Toilettes du monde, une association née dans la Drôme en 2000 et qui intervient sur la question de la précarité sanitaire. La structure est membre du Réseau de l’Assainissement Écologique (RAE) qui se base sur le principe de la collecte sélective des ordures ménagères pour promouvoir les avantages des toilettes sèches. « On propose de faire la même chose avec les excrétats et les eaux usées. Il faut réaliser la récolte en amont de la chaîne, au moment de la production », propose Florent Brun.

« Les plantations ne sont pas une forêt »

Isabelle a grandi dans le Morvan, elle a vu la forêt évoluer, les feuillus se faire remplacer par des cultures de résineux. Elle ne compte plus les coupes à blanc qui dégradent le paysage, déjà uniformisé par les plantations de pin douglas. Pour protéger la forêt, Isabelle s’est engagée. Elle est aujourd’hui la référente forêt de l’association Adret Morvan. Nous sommes partis en balade avec elle.

« Il faut conscientiser les gens sur la nécessité de préserver les forêts »

Gestionnaire forestier indépendant et titulaire d'une thèse en écologie, Gaëtan du Bus est à l'initiative du Réseau Alternatives forestières, dont il est désormais administrateur. Cette association, créée en 2008, s'est donné comme objectif de promouvoir une sylviculture écologiquement et socialement solidaire.

 

Depuis deux cents ans, la superficie des forêts françaises a considérablement augmenté. Comment ces nouvelles forêts se sont-elles constituées ?

Depuis le Moyen-Âge et jusqu’au XIXe siècle, la superficie forestière a d’abord beaucoup diminué, passant de près de 30 % du territoire à environ 10 % en 1850. Malgré des textes pour protéger la forêt, notamment l’ordonnance de Colbert en 1669 qui visait à garantir l’approvisionnement en bois pour les besoins seigneuriaux et militaires, la pression sur les forêts était considérable. Le bois était la première source d’énergie et de construction et la forte densité de population dans les milieux ruraux nécessitait des besoins de chauffage importants. Puis l’industrie naissante des forges, verreries et tanneries a aussi eu besoin de bois et de charbon de bois comme source d’énergie.