lutte

Les forêts protégées du Chat sauvage

Dans le nord du Morvan, des particuliers ont créé un groupement forestier qui acquiert des parcelles pour les soustraire à l’appétit des grosses sociétés sylvicoles. Une façon de lutter contre l’enrésinement des forêts morvandelles qui détruit la biodiversité et abîme les paysages.

L’arrivée du pin Douglas dans le Morvan, initié dans les années 1950, a profondément modifié les paysages et les écosystèmes. À Brassy, petite ville située au nord du Parc naturel du Morvan, le changement est bien visible. « Il y a 25 ans, il n’y avait pas de sapins ici. Aujourd’hui, on est cernés, on sent l’étau qui se resserre », explique Frédéric Beaucher. Derrière la terrasse de sa maison en bois, la colline couverte de résineux et balafrée par une coupe à blanc appuie son propos. Partout dans le Morvan, les forêts de feuillus sont peu à peu remplacées par des monocultures de résineux aux conséquences environnementales dramatiques : appauvrissement et acidification des sols, pollution des eaux liée aux amendements apportés pour combler l’épuisement des sols, destruction des cours d’eau forestiers, etc. (voir article précédent)